culture

Loin de se reposer sur des certitudes, abcd souhaite soulever de vrais problèmes inhérents à la notion d’art brut.
Pour n’évoquer que le principal, elle considère qu’on ne saurait se dérober à interroger le type très particulier de rapport - ou de non rapport - entretenu par l’art brut avec la ou les culture(s). Si les intuitions de Jean Dubuffet sur ce point sont justes, s’il touche bien à quelque chose d’essentiel, on constate que la tournure conflictuelle qu’il a dû donner à ses analyses, pour marquer sa coupure épistémologique, ne lui a pas permis d’expliciter à fond et en finesse cette altérité flagrante.
Très vite, ses adversaires ont fait remarquer qu’[Aloïse->1] était tout sauf analphabète ou qu’[Adolf Wölfli->169], comme Andy Warhol, s’était servi dans un collage de l’image de la [soupe Campbell->http://perso.wanadoo.fr/cad/campbell.htm].
En dépit de son apparente pertinence, cette objection reste superficielle. L’intégration d’éléments culturels dans une œuvre d’art brut, loin d’aboutir à un quelconque effet de citation ou de référence, vient se mettre au service d’une expression autarcique du sujet créateur. Les emprunts que l’art brut fait à la culture, à la culture populaire notamment, il les fait sur un mode si décalé que, changeant de nature ils se mettent à fonctionner à la façon des restes diurnes dans un rêve.


1 Cette oeuvre d’Adolf Wölfli appartient à la "Fondation Adolf Wölfli", [Musée des Beaux-Arts de Berne->http://www.kunstmuseumbern.ch/ "target="_blank], Suisse

 

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